Actualites Les références de Christophe Bardy à la télévision Le CV de Christophe Bardy Christophe Bardy en vidéo de présentation de JT Les créations de Christophe Bardy parolier de chansons françaises Contacter le journaliste Christophe Bardy

PAROLIER DE CHANSONS FRANÇAISES

Christophe Bardy est journaliste de télévision mais aussi parolier. Il est l’auteur d’une quinzaine de chansons françaises pour Roch Voisine, Gilbert Bécaud, Sébastien Izambard (groupe Il Divo), Mireille Mathieu, Allan (émission « Entrée des artistes » de France 2), Michèle Torr, etc…

Les premières émotions musicales

Comme tous les adolescents des années 80, Christophe Bardy écoute la musique de son époque : The Cure, U2, Genesis, Euritmix, Midnight Oil… Entre 1982 et 1985, il se frotte aussi aux sons du hard rock dont ses copains et copines les plus proches sont fans. Les groupes du moment sont : Motörhead, Kiss, ACDC, Def Leppard, Mötley crüe, Scorpion, Iron Maiden, Police… Christophe se souvient : « Presque tous mes amis étaient des hard rockeurs convaincus. Derrière leurs airs de voyous, ils avaient un cœur d’artichaut. J’étais toujours stupéfait de voir pleurer un pote alors qu’il était vêtu d’un tee-shirt avec des vampires, de bracelets à clous, de bagues avec des têtes de mort et de santiags aux pieds, tout ça parce que sa dernière petite copine venait de le quitter… ».

Parallèlement à cet univers musical, Christophe Bardy met un jour la main sur la collection de disques vinyles de ses parents consacrée à Charles Aznavour. Cette collection, estampillée Eddy Barclay, date des années 60. La magie des mots d’amour, l’harmonie des musiques et le timbre voilé du chanteur le séduisent immédiatement. Dès lors, à 15 ans, Christophe connaît par coeur tout le répertoire d’Aznavour qui, à ce moment là pourtant, n’a plus trop la cote. « Ce sera ma première vraie émotion de chanson française. Encore aujourd’hui, j’écoute Aznavour très régulièrement. Mais attention, uniquement les versions originales des années 50, 60 et 70 ! Je n’aime pas trop le réchauffé ».
Bien plus tard, au milieu des années 90, Christophe Bardy découvre (il ne sait plus comment) l’existence et l’œuvre d’un parolier qui a enchainé les succès des années 50 à 80. Ce parolier, c’est Pierre Delanoë. Il est l’auteur de 3000 chansons dont plus de 300 tubes pour Bécaud, Fugain, Dassin, Sardou, Vartan, Hallyday, Polnareff, Dalida, Mouskouri, Nicoletta, Croisille, Piaf, Mathieu, Montand, Lenorman… Même les génériques des dessins animés des années 70, « Goldorak » et « Maya l’abeille », sont signés Delanoë. « L’œuvre de Pierre Delanoë est incroyable ! Sur le plan quantitatif comme qualitatif. Qu’on aime ou pas, ce type a véritablement communiqué avec la population française… » lâche Christophe.

Les premiers pas dans l’univers du disque

Ecriture par Christophe Bardy d'un texte de chanson en compagnie du compositeur Florian HueC’est en écoutant Aznavour et les œuvres signées Delanoë que Christophe apprend à écrire des chansons. En 1996, il envoie ses premiers textes à Hallyday et à Sardou. Ce dernier lui répondra une très gentille lettre pleine de conseils et d’encouragements. Cela permettra à Christophe de pousser la porte de Tréma, la maison de disques du chanteur mais aussi de Catherine Lara et de Louise Attaque…
Ensuite, c’est le parcours du combattant propre à chaque auteur, compositeur ou interprète qui tente sa chance dans un milieu où il n’y a pas de règles, un milieu livré au jeu des rencontres et du hasard. En 2000, Christophe Bardy signe ses premières paroles sur l’album d’un jeune chanteur, Sébastien Izambard, produit par EMI. L’auteur principal du disque est Lionel Florence qui collectionne alors les tubes comme « Savoir aimer », « Chanter », « Vivre pour le meilleur » ou « L’envie d’aimer »… Christophe écrit les paroles de trois chansons sur l’album de Sébastien : « Loin d’hier », « Danse » et « C’est un mystère ». « J’étais ravi de me retrouver sur un album aux côtés de Lionel Florence. De plus, l’interprète était signé dans une major. Mais ma petite fierté d’alors fut surtout que « Loin d’hier » soit interprétée par Sébastien à l’Olympia en première partie de Johnny Hallyday. C’était en juillet 2000 » témoigne Christophe. Après un joli succès d’estime pour cet album, Sébastien Izambard a intégré le trio Il Divo qui a triomphé en Grande-Bretagne, en Italie et en Allemagne.

La dernière chanson de Gilbert Bécaud

En novembre 2000, Christophe Bardy dépose cinq textes dans la boîte aux lettres de Gilbert Bécaud qui habite sur une péniche amarrée à Boulogne, le long du bois. Deux semaines après, Monsieur Cent Mille Volts rappelle le jeune parolier et le convoque chez lui pour une séance de travail. Christophe Bardy et Gilbert Bécaud sur la péniche de l'artisteBécaud avait accroché sur une partie d’un texte de Christophe et allait lui demander de revoir le reste. « Gilbert Bécaud m’a tout de suite mis à l’aise : « quand on fait une chanson, on ne rougit de rien, on se parle sans pudeur » m’a t-il dit. Il voulait des paroles plus dures que celles que j’avais faites, un texte qui parle de la férocité du monde du travail d’aujourd’hui » raconte Christophe. « Gilbert a d’ailleurs trouvé lui-même les premières phrases de la chanson : Il faut marcher, marcher / marcher tout le temps / Tu ne marches pas, t’es foutu / Les autres te marchent dessus… C’était très bon. Ensuite, j’ai fait le reste à partir de ma première version ».
« On marche » sera la dernière chanson enregistrée par Gilbert Bécaud. La musique qu’il signe est très moderne et assez surprenante. Les arrangements ont été réalisés dans un studio new yorkais après la disparition de l’artiste en décembre 2001. « On marche » est la 3ème chanson de l’album post mortem de Gilbert Bécaud sorti en février 2002 chez EMI. « Je reste très fier d’avoir pu collaborer, en direct de surcroît, avec un artiste de cette trempe. Les trois séances de travail que nous avons eues chez lui, à son piano, me laissent des souvenirs incroyables ! » explique Christophe Bardy.

Des interprètes très divers

Christophe Bardy signera ensuite plusieurs textes pour des artistes très différents.
En 2005, il écrit « Même si » pour Roch Voisine. Christophe précise : « En vérité, il existait déjà une maquette de cette chanson. Au siège d'Universal Music avec le compositeur Christophe BalencyElle se destinait à un jeune artiste de 20 ans qui devait être produit par Jean-Claude Camus. C’était en 2004. Le projet n’a finalement pas vu le jour. L’artiste non plus. Alors « Même si » a été remisée au placard. Et puis, dans la chaleur d’août 2005, depuis Montréal, le manager de Roch Voisine a appelé les éditions Universal Music à Paris. Objectif de l’appel : savoir s’il y avait des chansons à soumettre à Roch qui était en recherche. Le compositeur de « Même si », Christophe Balency, étant signé en édition chez Universal, le service connaissait notre chanson et l’a immédiatement transmise au manager. Voilà, c’est aussi simple que ça ».

Après une conversation téléphonique avec Roch Voisine, Christophe Bardy retouchera deux phrases avant l’enregistrement. Il confesse que les paroles sont simples et légères mais rappelle qu’elles avaient été écrites, à la base, pour évoquer l’histoire d’amour d’un jeune homme de 20 ans. « Même si » est sortie en octobre 2005 chez Sony/BMG. Plus de 200 000 exemplaires de l’album seront vendus.

Extraits musicaux

On marche (.mp3), Gilbert Bécaud

Même si (.mp3), Roch Voisine :

L'homme est un Dieu (.mp3), Mireille Mathieu :

Christophe signe aussi des textes de chansons pour Mireille Mathieu et Michèle Torr, « les chanteuses de mon enfance » comme il les appelle affectueusement.
« L’Homme est un dieu », interprétée par Mireille Mathieu, évoque avec délicatesse la beauté de la nature et la dimension mystique qui peut s’en dégager pour l’être humain. La chanson (dont la musique très aérienne est de David Clément-Bayard) est sortie en novembre 2005 chez EMI sur un album intitulé simplement « Mireille Mathieu ». 100 000 exemplaires vendus.
Même compositeur et quasiment même thème pour « S’en aller » de Michèle Torr, chanson sortie en 2003 chez Universal. « J’ai eu une période où j’aimais écrire en louant la nature… Je trouvais que cela donnait des chansons relaxantes. C’était aussi une façon de ne pas écrire sur l’amour, ce que tout le monde fait » raconte le parolier. « S’en aller » a fait partie du tour de chant de l’artiste, notamment à l’Olympia. En 2007, Christophe signe une autre chanson pour Michèle Torr, « Encore », dont la musique est cette fois de Yves Gilbert, l’un des deux compositeurs de Serges Lama avec Alice Dona (« Encore » – Sony/BMG).

En 2005, l’animateur de France 2, Pascal Sevran (lui-même parolier), contacte Christophe Bardy et lui réclame une chanson pour Allan Vermeer qui vient de remporter le concours de « Entrée des artistes » organisé chaque dimanche midi sur la deuxième chaine. Christophe lui soumet une maquette intitulée « Un sourire » dont la musique sautillante est signée Jérôme Bardon-Lewy et Arnaud Rozenblat. Sevran accroche, le jeune Allan aussi. La chanson, dont Christophe Bardy signe les paroles, fera partie de l’album d’Allan Vermeer qui sortira en 2005 chez Sony/BMG. Elle sera notamment interprétée un dimanche midi sur France 2. « En fait, je connaissais un peu Pascal Sevran car il habitait la même rue que moi à Montmartre. Un jour, je lui avais parlé de mes activités musicales. Des années après, il s’est souvenu de moi et m’a appelé. C’était très sympa de sa part » confie Christophe.

Le parcours musical de Christophe Bardy, et notamment sa collaboration avec Gilbert Bécaud, lui aura permis de rencontrer Pierre Delanoë (disparu en 2006). Christophe Bardy et le parolier Pierre Delanoe« J’aimais bien déjeuner de temps en temps avec Pierre. Une fois passés ses colères légendaires et son côté réac dont il aimait jouer, c’était un être adorable, tempéré et plein d’esprit » témoigne Christophe.

Christophe Bardy a aujourd’hui moins le temps de se consacrer à la chanson mais ne compte pas laisser tomber à jamais. « Avec la mode actuelle des auteurs-compositeurs-interprètes, l’époque se prête moins aux paroliers indépendants. Mais ça reviendra… » conclut Christophe. Bref, il n’a pas écrit son dernier mot !