A l’été 2016, Christophe Bardy a mis un terme à son parcours professionnel. Il réside désormais sur l’île de Phuket, en Thaïlande. Christophe raconte :
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« Comme des milliers de Français ces dernières années, j’ai ressenti un énorme besoin d’ailleurs et j’ai franchi le pas. Le besoin aussi de fuir une France devenue momifiée, castratrice et collectivement dépressive.Et puis il règne dans ce pays un totalitarisme de gauche que j’estime désormais non plus seulement déplorable, mais grave et inquiétant. Or, j’ai toujours eu soif de liberté… Quant au journalisme et à la télévision, j’y ai vu en vingt-deux ans d’activité ce que je voulais y voir et y ai fait ce que je voulais y faire… Enfin, je crois qu’il est bien de vivre une expérience de plusieurs années à l’étranger.
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C’est donc sans aucun état d’âme que j’ai revendu mon appartement parisien de l’Etoile, ma voiture, et que j’ai donné les deux tiers de mes vêtements à la Croix Rouge Française. Direction la Thaïlande ! Un pays où j’étais allé deux fois lorsque j’avais une vingtaine d’années et dont j’avais gardé un excellent souvenir. Ce souvenir n’ayant pas été démenti lors de mon retour récent, j’y ai fait construire une petite villa avec piscine à 4 kms d’une plage de rêve. Pour l’instant, je prends le temps de vivre. Après avoir restructuré mon petit patrimoine (je reste fiscalisé en France), j’avoue ne pas trop me biler avec des projets. J’envisage seulement d’écrire un livre de temps en temps… Mais on verra. Entre 25 et 35 degrés toute l’année, rien ne presse plus… Je nage, je pêche, me régale avec des mangues et des ananas de première fraîcheur, et bois du jus de coco à même la noix (j’assume toutes ces images d’Epinal !). Et puis je ne rencontre ici que des gens calmes, concentrés sur l’essentiel, ce qui fait un bien fou au grand excité de la vie que j’étais ! Pour conclure, je dirais que j’ai basculé de la vie en noir et blanc (la France) à la vie en couleur (la Thaïlande). Je suis à ce jour vraiment heureux de cette nouvelle existence, très simple, au pays du sourire, des oiseaux et des fleurs... ».
« Prenant la route qui mène
A mes rêves d’enfance
Sur des îles lointaines
Où rien n’est important
Que de vivre…
Où des filles alanguies
Vous ravissent le cœur
En tressant m’a-t-on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent…
Je fuirai laissant là mon passé
Sans aucun remord
Sans bagage et le cœur libéré
En chantant très fort :
Emmenez-moi au bout de la Terre
Emmenez-moi au pays des merveilles… »
Charles AZNAVOUR (Emmenez-moi)